Connaissez-vous vraiment vos boîtes d’emballage?

Qui dit emballage, dit… boîtes! Petites, grandes, larges, plates, elles ont un point commun: le carton ondulé utilisé pour les fabriquer.

Que diriez-vous d’en apprendre plus sur ce dernier? Vous risquez d’être surpris par ce matériau que vous pensiez facile et exempt de toute certification.

Loin d’être un jeune homme, le carton ondulé est breveté en Amérique du Nord… en 1871! Emballer et protéger: ses fonctions sont pas mal celles que l’on connaît aujourd’hui. Ce qui a vraiment évolué, c’est sa composition, qui passe de deux couches (liner et papier ondulé medium) à trois couches (un liner en plus), afin de rendre le tout plus solide.

Malheureusement, la délicatesse n’est pas au cœur des préoccupations de l’époque. Souvent balancées sans ménagement dans les wagons de train, les boîtes ont beau être plus solides, elles n’arrivent pas à empêcher les bris dus aux manipulations.

À leur secours? Les super normes!

Comment contrer les bris de plus en plus fréquents? En se dotant de standards de qualité, comme la norme Mullen. Son objectif? Augmenter la résistance à l’éclatement de nos chères boîtes. Comment? Grâce à une conception basée sur des fibres allant dans tous les sens. Résultat? Bien… mais peut mieux faire. Si la résistance à l’éclatement augmente effectivement, on ne peut pas en dire autant de celle liée à la compression verticale, aka la pression exercée par les boîtes empilées les unes sur les autres.

Au lieu de se décourager, le domaine se dote de la norme ECT qui fait de cette compression verticale, son champ de bataille! Les fibres sont dès lors disposées dans la même direction, les rendant plus résistantes à l’écrasement.

Le carton couramment utilisé en emballage est donc identifié sous l’acronyme ECT pour «Edge Cruch Test». Enchanté! Mais qu’est-ce que cela veut dire? Associé à un nombre compris entre 23 et 55, c’est un grade d’identification qui indique la force de compression verticale au pouce linéaire, ou plus simplement, la résistance du fameux carton. Un exemple?

Si une boîte possède un grade ECT32, cela signifie qu’elle est capable de supporter au moins 32 livres par pouce linéaire. En d’autres mots, plus le grade de carton est élevé, plus il peut soutenir une charge lourde.

D’accord, mais comment le grade est-il déterminé? Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte: poids et dimension du contenu, conditions d’entreposage et de manutention. Après avoir déterminé le grade, il faut aussi s’intéresser à la largeur des flûtes. Plus elles sont larges, plus elles risquent de se perforer. Donc si vous voulez une impression, vous éviterez le carton aux flûtes plus larges.

Autrement dit, si deux clients ont un produit identique à emballer, le choix du carton ne sera pas forcément le même, parce que chacun a ses besoins et ses contraintes! D’où l’importance de bien connaître les boîtes d’emballage pour savoir si elles peuvent vraiment vous satisfaire.

Comment qualifier le grade du carton? Par une épreuve de force – ou plutôt par un test de résistance à l’écrasement – que vous connaissez dorénavant sous l’appellation ECT. Le principe global consiste à appuyer une charge sur un anneau de carton. S’il se brise entre 32 et 39, le grade sera ECT32. Pour obtenir le grade suivant, il faut que l’anneau se brise à 40. Parfois, les anneaux se brisent à 39,6! Et ce n’est pas suffisant pour avoir le précieux grade supérieur. C’est ce qui explique les variations de résistance au sein d’un même grade.

48% : c’est la perte de force en compression verticale d’une boîte à son 180e jour d’entreposage. Et entre vous et nous, ce n’est pas une situation si rare! Empiler ses boîtes, c’est beaucoup plus technique qu’il n’y paraît !

«Que la force soit avec toi… et dans tes coins» ! En effet, c’est dans les coins d’une boîte que l’on trouve le plus de force, à raison de 20% en compression verticale chacun. Vous comprenez que positionner un coin de boîte dans le centre d’une autre, ce n’est pas une très bonne idée puisque cela augmente le risque d’écrasement.

4 commandements, risque 0, c’est la solution pour empiler ses boîtes et obtenir des palettes plus stables et durables:

La palette, vous ne dépasserez pas. Les coins des boîtes doivent s’aligner sur les bords de la palette. S’ils dépassent, c’est environ 32% de force de perdue! Avec une tension optimale, la pellicule tu appliqueras. Pellicule trop ou pas assez serrée = boîtes déformées! Une humidité la plus contrôlée possible tu garderas, pour éviter que votre carton ne ramollisse. Cette méthode d’empilement, tu privilégieras: empiler les boîtes en colonne (coin sur coin) pour les trois premières rangées, et continuer en utilisant la technique de ballots (entrecroisés).

Qui aurait cru que derrière un simple carton ondulé, se cachait une réflexion aussi poussée? En plus d’avoir appris des détails de conception, vous avez certainement appris que prendre le temps de bien choisir vos boîtes, c’est important.

En emballage, rien ne doit être laissé au hasard, y compris la qualité du carton. Colis bien emballé et palette bien empilée, c’est temps gagné et argent économisé! Et ça, c’est crucial pour les entreprises comme la vôtre.

Alors, si vous êtes prêt à améliorer vos façons de faire, nos experts sont là pour vous!